Kyoto, Japon: Sanctuaire Fushimi Inari


Merveilles culturelles de Kyoto - Sanctuaire Fushimi Inari
Par KarmaWeather - 20 septembre 2022
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Histoire, faits, légendes et guide de voyage sur Fushimi Inari Taisha, l'une des destinations les plus mystiques du Japon

Sanctuaire Fushimi Inari

Histoire, géographie

Fushimi Inari Taisha (伏見稲荷大社) est l'un des lieux de culte shintoïstes les plus importants du Japon, dont les origines (711 après JC) précèdent l'installation de la capitale de l'empire du Japon à Kyoto (794 après JC). Situé au sud de la préfecture de Kyoto, Fushimi Inari est un lieu de pèlerinage aussi apprécié des fidèles que des randonneurs. Ici, les tunnels formés par plus d'un millier de portes Torii vermillon à l'intérieur de la forêt sacrée de la colline d'Inari jusqu'à son sommet à 233 mètres d'altitude, puis revenant à l'entrée principale du sanctuaire, constituent une excellente destination de randonnée, aussi sportive que chargée de mystère.

Carte du sanctuaire Fushimi Inari, Kyoto, Japon
Détail d'une carte illustrée de 1925 du mont Inari et du sanctuaire Fushimi Inari Taisha
Par (吉田 初三郎, 1884-1955) (source)

Planifier une visite au sanctuaire Fushimi Inari

Pour se rendre au temple Fushimi Inari, le plus simple est de prendre le train depuis la gare de Kyoto, sur la ligne JR Nara et de s'arrêter à la gare d'Inari. Le trajet dure 5 minutes et coûte 300 yens aller-retour.

  • Adresse : 68 Fukakusa Yabunouchicho, Fushimi Ward, Kyoto, 612-0882, Japon
  • Phone: +81 75-641-7331
  • Frais d'entrée: gratuit
  • Heures d'ouverture: 24 h / 24, 7 jours / 7
  • Fushimi Inari de nuit: le parcours de randonnée de Fushimi inari est éclairé durant toute la nuit
  • Restauration: sur place, des échoppes et restaurants traditionnels proposent du tofu frit, des Kitsune Udon (nouilles renard) ou encore des Sushi Inari

Faits sur le sanctuaire Fushimi Inari

  • Honden, le hall principal des sanctuaires shinto

  • À l'entrée principale du sanctuaire de Fushimi Inari, au pied du mont Inari, se trouve la porte principale ou "porte de la tour" (楼門), construite en 1589 par le puissant Toyotomi Hideyoshi (豊臣 秀吉, 1537-1598), qui, bien qu'il n'atteindra jamais le titre de shōgun, fut à son époque le plus grand seigneur féodal (大名, Daimyō) et politicien de la période Sengoku, qui prit fin avec son règne. Fils d'un simple soldat, il fut un brillant stratège et négociateur qui gravit les échelons du pouvoir et de l'aristocratie du Japon médiéval. Grand bienfaiteur du sanctuaire Fushimi Inari, communément appelé le "grand unificateur" du Japon, il était surnommé, autant du fait de son physique que de sa vive intelligence, le "petit singe" ou le "rat chauve". Aucun lien cependant entre ses surnoms et son signe astrologique chinois, puisque né le 17 mars 1537, il était de l'Année du Coq de Feu.

    Porte de la tour du sanctuaire Fushimi Inari et hall principal (Honden), Kyoto
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    Derrière la porte de la tour se tient l'édifice prédominant du sanctuaire, le hall principal ou Honden (本殿), qui tient un rôle fondamental dans les lieux saints shintoïstes et devant lequel les visiteurs peuvent, après les ablutions d'usage, se recueillir et faire une petite obole afin de s'attirer les bonnes grâces d'Inari, esprit protecteur de l'agriculture et des entreprises riches et couronnées de succès.

    Les sanctuaires shinto abritent des déités dont les sculptures et objets sacrés sont mises à l'abri des regard au cœur du Honden. Il est d'usage de venir prier et faire des offrandes dans les sanctuaires shinto pour s'attirer la chance, la bonne santé et la prospérité, et ce tout particulièrement à l'occasion des grands événements de la vie: naissance, mariage, nouvel an lunaire japonais, Setsubun (節分) et autres festivals.

  • Les portes Torii, passerelle vers le monde des esprits

  • Double entrée des portes Torii dans la forêt sacrée du mont Inari, Kyoto
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    Les portes Torii (鳥居, "demeure de l'oiseau") sont traditionnellement placées à l'approche et à l'entrée des lieux de culte shintoïstes. Elles symbolisent le passage du monde profane au monde sacré. Leur origine n'est pas clairement définie, même si des variantes en Inde, en Chine et en Corée en sont de probables inspirations initiales.

    Forêt sacrée du sanctuaire Fushimi Inari, Kyoto
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    Calligraphe peignant le poteau d'une porte Torii de Fushimi Inari Taisha, Kyoto
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    Construites en bois ou en pierre pendant des siècles, parfois en béton et en métal aujourd'hui, les portes Torii ont développé au Japon une architecture spécifique avec des variantes stylistiques représentatives des époques pendant lesquelles elles ont été érigées ou encore de leur symbolique religieuse. Le plus souvent, les portes Torii sont peintes en rouge vermillon et leur base en noir.

    Si le fidèle de passage se doit de faire une modeste offrande lors de sa visite au sanctuaire, les portes Torii sont quant à elles le fruit de dons importants d'individus et d'entreprises (jusqu'à 1 million de yen, soit un peu plus de 9 000 dollars). Le nom et la date à laquelle ils ont fait leur donation sont alors inscrits sur la porte Torii dressée en remerciement de l'accomplissement de leur souhait.

Fushimi Inari dans la culture populaire et les légendes

Inari, divinité de l'agriculture et du commerce

Le sanctuaire de Fushimi Inari de Kyoto est dédié à Inari Ōkami (稲荷大神), la divinité shinto du riz et du thé, de l'agriculture et des forgerons, de la fertilité et de la prospérité, mais aussi du commerce et des entreprises fructueux. Depuis que son culte existe au Japon (autour du 5ème siècle après JC), aussi bien dans la tradition shinto que bouddhiste japonaise qui l'a aussi adopté, aucune identité de genre définitive n'a jamais été attribuée à Inari. Inari est donc représenté(e) parfois en homme, parfois en femme ou encore androgyne. La version féminine d'Inari est souvent associée ou même confondue avec Dakini-ten (荼枳尼天), divinité bouddhiste japonaise issue de l'hindouisme et du bouddhisme tibétain, représentée sous la forme d'une femme bodhisattva (parfois peu vêtue), chevauchant un renard argenté volant. Très populaire dans le Japon médiéval, auprès de l'aristocratie tout autant que des gens de petite vertu (joueurs, prostituées), on attribuait à cette déesse d'origine hindoue des pouvoirs de magie noire, telle la faculté de garantir les vœux les plus insensés à ceux qui faisaient un pacte avec elle, en échange de leur âme.

Le renard, messager spécial d'Inari Ōkami

Sculpture d'un des renards messagers d'Inari portant dans sa bouche une oreille de riz, Fushimi Inari Taisha, Kyoto
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Si quant à lui Inari Ōkami ne chevauche pas de renard volant, la légende veut tout de même qu'il soit entouré de plusieurs renards, qui sont ses messagers personnels. C'est pourquoi le renard, associé aussi bien à Inari le dieu esprit du riz que Dakini la déesse sorcière venue d'Inde, est un animal symbolique particulièrement important au Japon, qui est parvenu très tôt à se faire une place unique dans le monde spirituel et le folklore communs à toutes les strates de la société japonaise.

Notons en passant que les vocables de "dieu" ou "divinité" que nous employons ici par facilité de langage sont quelque peu trompeurs au vu de la tradition shinto, surtout si nous nous maintenons dans un mode de pensée occidental où le monothéisme prédominant a depuis longtemps édulcoré ou absorbé l'animisme des Anciens. En effet, le terme employé au Japon pour désigner les grandes figures spirituelles est Kami (神), ce qui par extension réfère à un dieu ou une déité, mais qui veut avant tout dire l'Esprit, l'Essence de toute chose présent en toute chose, et que l'on retrouve aussi bien dans les ancêtres, les phénomènes naturels (éclairs, pluie, vents) ou encore dans les montagnes, les rochers, les forêts, les arbres et les rivières.

Komainu, les deux gardiens des sanctuaires shinto

Sculpture de Komainu, le chien-lion protecteur des sanctuaires shinto, Fushimi Inari Taisha, Kyoto
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Installés tels des gardiens sur chaque côté de l'entrée des temples shintoïstes, les Komainu (狛犬) sont des sculptures de chimères mi-chien mi-lion. Toutefois à Fushimi Inari, même si des Komainu sont également présents pour protéger le lieu saint, les statues de renards ont prépondérance sur les Komainu traditionnels, en raison des particularités d'Inari, la déité principale que le sanctuaire honore depuis près de deux millénaires.

Planifier un voyage dans la préfecture de Kyoto

Vue panoramique de Kyoto depuis la forêt sacrée du sanctuaire du mont Inari, Kyoto
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Kyoto

Une promenade dans les rues historiques de Kyoto, Japon
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Kyōto (京都), aujourd'hui capitale de la préfecture de Kyoto au Japon, fut la capitale du pays durant près de 11 siècles, jusqu'en 1869, lorsque la cour impériale se déplaça à Tokyo. Bâtie dans une vallée entourée de trois montagnes et parcourue de trois rivières, Kyoto fut construite à l'origine selon les règles du Feng Shui chinois traditionnel, le palais impérial au centre faisant face au Sud, tandis que le reste de la ville tout autour était divisé en secteurs selon une grille précise. L'emprunte culturelle de cette ville de 1,5 million d'habitants est encore très forte aujourd'hui, au point d'être considérée comme un des hauts lieux artistiques et architecturaux du Japon, en plus d'être un centre universitaire de renom. Ses nombreux sanctuaires shintoïstes, temples boudhistes, jardins et villas impériales, sans oublier le palais impérial de Kyoto, furent majoritairement épargnés des bombardements aériens de la seconde guerre mondiale, ce qui permet d'apprécier dans toute sa splendeur le Japon historique de l'ancienne capitale de l'empire. Hormis Tokyo la vive et scintillante capitale, Kyoto demeure une destination touristique indispensable pour les visiteurs étrangers qui, découvrant le Japon pour la première fois, souhaitent s'imprégner du parfum et des charmes du Japon éternel.

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