Chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse, Paris

Merveilles culturelles de France - La chapelle du 140 rue du Bac à Paris
Par Paris la douce - 4 mars 2021
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Photo de couverture par Paris la douce

La chapelle Notre-Dame de la Médaille miraculeuse

À Paris, la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse est depuis près de deux siècles un lieu de pèlerinage, de prière et de recueillement pour ceux désirant se placer sous la protection de Marie, en accord avec la foi catholique.

Les mystères et miracles liés aux apparitions mariales ainsi que la promesse de grandes grâces conférées aux porteurs de ladite médaille traditionnellement perçue comme à l’origine de conversions et guérisons miraculeuses, lui ont conféré une grande renommée. Longtemps distribuées dans des distributeurs automatiques, désormais les petits objets se trouvent dans une boutique où ils sont vendus avec une notice « la médaille doit être portée et distribuée non comme un porte-bonheur mais avec foi et amour ».

Allée d'accès à la chapelle de la Médaille Miraculeuse
Allée vers la chapelle du 140 rue du Bac © Paris la douce Licence

En 1830, la Sainte Vierge apparaît à Catherine Labouré (1806-1876), modeste paysanne bourguignonne, alors jeune novice de l’ordre des Filles de la charité de saint Vincent de Paul. De juillet à novembre 1830, au cœur de la chapelle, dans le carré réservé aux sœurs du séminaire, la Mère du Christ lui rend visite cinq fois. Elle la charge notamment de faire frapper une médaille gravée de l’invocation « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Catherine ne confie cette expérience qu’à son confesseur et à la mère supérieure. Elle prend l’habit et prononce ses vœux le 30 janvier 1831. Elle rejoint l’hospice d’Enghien, dans le village de Reuilly au Sud-est de Paris le 5 février 1831, où elle demeure jusqu’à la fin de sa vie dans l’anonymat de sa vocation. Durant toute son existence, Catherine, d’une discrétion confinant au mutisme, multiplie visions et prémonitions.

Foule cosmopolite, deux millions de pèlerins se pressent chaque année sur les lieux de l’apparition de la Sainte Vierge. Dans la chapelle, les croyants font dévotion devant les reliques de sainte Catherine Labouré, béatifiée en 1933 puis canonisée en 1947 par Pie XII. Certains prêtent des miracles à sa dépouille, notamment au lendemain de son décès en 1876, lorsqu’un enfant infirme aurait retrouvé l’usage de ses jambes.

Objets de piété, dans le chœur se trouve également le tombeau de sainte Louise de Marillac (1591-1660) fondatrice, première mère supérieure de l’ordre des Filles de la charité, béatifiée en 1920, canonisée en 1934, et le cœur de saint Vincent de Paul (1581-1660) canonisé en 1737, le fauteuil où la Vierge se serait assise lors de son apparition à Catherine.

Les Filles de la charité, ordre institué en 1633 par saint Vincent de Paul et dont la formation de la congrégation est confiée à sainte Louis de Marillac, consacrent leurs oeuvres au service des malades, au service corporel et spirituel des pauvres. Première congrégation féminine à obtenir d'échapper à la règle de la clôture, elles parcourent les rues pour aider les malheureux, travaillent comme infirmières dans les hôpitaux et les hospices.

Statue de Saint Vincent de Paul
Statue de Saint Vincent de Paul © Paris la douce Licence

Au 140 rue du Bac à Paris, l’ancien hôtel de Lassay datant de 1681, agrandi en 1766 par le duc de la Vallière afin d’accueillir sa bibliothèque de 50 000 ouvrages précieux, devenu hôtel de Châtillon, est dévolu par décret impérial aux Sœurs de la Charité. Transformé, aménagé en 1812 par l’architecte Louis-Emmanuel Damesme, il devient le premier couvent des Filles de la charité de Saint Vincent de Paul. Sanctifiée en 1815, la chapelle est placée sous le vocable du Sacré Cœur de Jésus, tandis que le culte marial s’y précise à la suite des apparitions de la Vierge à Catherine Labouré en 1830.

De nos jours, derrière l’austère porte cochère, les pèlerins défilent dans une allée bordée par les bâtiments conventuels. Les éléments décoratifs y commentent l’histoire des lieux. Les sculptures de saint Vincent de Paul et de sainte Louise de Marillac côtoient celle de la première apparition mariale à Catherine Labouré. Des bas-reliefs et panneaux content en image le parcours de saint Vincent de Paul et de la création des Filles de la charité ainsi que le récit des apparitions de la Vierge à Catherine Labouré.

Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse
Chapelle Notre Dame de la Médaille Miraculeuse © Paris la douce Licence

La chapelle, très fréquentée, accueille tous ceux venus prier la Vierge. L’édifice originel de 1815, nef couverte d’une voûte en berceau surbaissé, n’est destiné qu’aux religieux de la congrégation. A la suite des apparitions mariales à Catherine Labouré en 1830, l’archevêché examine durant deux ans la requête de faire frapper une médaille dédiée au culte marial. En 1832, lors de l’épidémie de choléra à Paris, de nombreuses médailles sont distribuées. Gages de protection, espoirs de guérison, elles remportent un succès rapide. La chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse est progressivement ouverte au public, avant de devenir un lieu de pèlerinage important tandis que l’écho des miracles résonnent dans le monde entier.

Entre 1843 et 1845, elle est agrandie une première fois se dotant de bas-côtés et d’une abside. Au-dessus de l’autel, au fond de l’abside, un rocher blanc est surmonté d’une « Vierge aux rayons » en 1856. A l’entrée du chœur à droite, une châsse présente le corps de sainte Catherine Labouré tandis qu’à gauche se trouve le tombeau de sainte Louise de Marillac placé ici depuis 1920, deux gisants réalistes, propres à frapper l’imagination des visiteurs. En 1930, la nef est surélevée afin d’aménager deux tribunes. Les supports allégés permettent d’accueillir plus de pèlerins. Un arc triomphal orné d’une fresque rend hommage à l’apparition de la Mère de Jésus à Catherine Labouré.

Gisant de sainte Louise de Marillac
Gisant de sainte Louise de Marillac © Paris la douce Licence

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Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

Adresse: 140 rue du Bac - Paris 7
Tél.: +33 (0)1 49 54 78 88
Fax: +33 (0)1 49 54 78 89
Métro: Sèvres-Babylone (lignes 10 et 12)
Bus: 39, 63, 70, 84, 87, 94
Informations pratiques et horaires: site internet


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